lundi 27 novembre 2006

Emmanuel LEPAGE

LEPAGE à la galerie Daniel Maghen
Parlons d’abord rapidement de cette petite galerie. Galerie de bédéphiles. Galeries ou vous reconnaissez des vendeurs de nombreuses petites librairies BD parisiennes…

Vous entrez il y a ces œuvres accrochés au mur (que vous aimerez ou pas selon vos goûts).
Mais ce qui m’a attiré en premier lieu ce sont ces grands cahiers noirs posés là sans fioritures. A l’intérieur vous trouverez des planches de nombreux auteurs ( Tiburce, Lidwine, Juillard, Bilal, Avril, Tardi, Tronchet, Vicomte et plein d’autres). Petit trésors éparpillés (et en grand nombre).

Cette galerie c’est aussi un petite maison d’édition. Il y a peu de livre mais ce sont presque tous des bijoux (je dis presque parce que je n’ai pas tout détaillé).

Il y a Entracte de Juillard dont on a parlé la semaine passée.

Il y a Virages de Vicomte… Si si Vicomte a écrit quelque chose depuis la parution du premier tome de Sasmira. Et ce livre est magnifique.

Et pour revenir sur Lepage il y a le très beau Voyages d’Anna (et le tirage de tête encore plus beau).

« Entre 1885 et 1910, Anna parcourt le monde en compagnie de Jules Toulet, le célèbre peintre voyageur. Aujourd'hui, alors qu'elle parcourt les carnets que Jules lui a laissés, Anna lui écrit la lettre qu'il a attendue toute sa vie. »

A travers ce petit livre on est en admiration devant ce voyageur qui s’ouvre et qui (contrairement à tant d’autres) regarde les yeux vierges. Il hume et retranscrit des lieux sublimes. A mi chemin entre une BD et un carnet de voyage. Un livre féerique parfois, romantique souvent.

Un livre à l’image de Lepage, capable d’aborder des sujets graves ou amoureux, avec des dessins crus ou oniriques.


Un petit mot sur Muchacho, dont le second tome vient de sortir et c’est pas mal du tout. Un petit album avec des sujets aussi actuels et un dessin efficace qui ne laisse pas froid.

Le personnage est touchant. Exécrable dans ces certitudes, touchant dans ses dessins, il
devient humain (trop ?) avec la guerilla.

"Les révolutions sont, pour moi, un combat toujours perdant, mais toujours renaissant" Emmanuel Lepage.

Lepage est un dessinateur un peu méconnu par rapport à son talent qui a toujours su manier le mouvement,












la nuance, les couleurs.

1 commentaire:

Corto a dit…

ce billet a suscité quelques commentaires ici:

http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2006/12/03/emmanuel-lepage/#comments

Dont un petit débat intéressant.
Jetez un oeil...